C'était une statue de fer de grandeur naturelle, d'une taille un peu au dessus de la moyenne, mais posée sur un bas piédestal qui s'enfonçait ou se haussait, de manière à mettre la tête de la statue bien au niveau de la tête de l'être humain qui devait être sa victime.
Cette statue représentait une femme sobrement drapée, les bras nus.
Ces bras étaient articulés, assez ingénieusement aux épaules, aux coudes et aux poignets, les mains aux doigts écartés, crochus et acérés, demeurant à demi fermés, dans le mouvement de saisir violemment quelque chose ou quelqu'un ...
La victime hurlant de peur se cambrait, espérant échapper à l'étreinte : quel spectacle ! ...
Les gros cierges éclairaient la jeune femme. Son visage convulsé, sa bouche hurlante, ses yeux horrifiés ...
Son sein gauche jaillit, splendide et lourd, jeune et gonflé, d'une blancheur délicate ...
Et les contorsions de son corps flagellaient les longues mèches de sa chevelure
Et le sang paru, tomba par gouttes puis ruissela ...
C'est que des yeux de la statue, tout aussi lentement, sortait une autre pointe d'acier ...
lentement encore, les bras de fer resserraient leur étreinte, l'un étant resté un peu au dessous de l'épaule gauche de la victime, l'autre étant remonté et lui enfonçant ses ongles dans le crâne, à travers les cheveux.
La Vierge de Fer par Edmond Cazal , Extrait littéraire
La cage de fer de la Comtesse Bathory
C'était une cage cylindrique de lames de fer brillantes maintenues par des cercles.
On l'eût dite destinée à quelque énorme hibou.
Mais l’intérieur en était garni de pointes acérées.
Le moment venu, et toujours de nuit, on hissait l'engin au plafond à l'aide d'une poulie.
C'était de là que venaient les hurlements qui réveillaient les moines d'en face et suscitaient leur colère contre cette maudite demeure protestante.
Quelques minutes auparavant, Dorko avait fait dévaler l'escalier de la cave, la tirant par ses lourds cheveux défaits, à une jeune servante entièrement nue.
Elle avait poussé et enfermé la paysanne dans la cage qu'on avait immédiatement hissée jusqu'à la voûte basse.
C'est alors qu'apparaissaient la Comtesse. Déjà comme en transe, légèrement vêtue de lin blanc, elle venait lentement s'asseoir sur un escabeau placé sous la cage.
Dorko, saisissant un fer aigu ou un tisonnier rougi au feu, commençait à piquer la prisonnière, semblable à un grand oiseau blanc et beige, qui dans ses mouvements de recul, venait se heurter violemment contre les pointes de la cage.
A chaque coup, s'épaississaient les ruisseaux de sang qui tombaient sur l'autre femme, blanche, assise impassible, regardant dans le vide à peine consciente.
Ici La Comtesse Bathory par Heresie.com
La vierge de Nuremberg.
"La vierge de fer est haute de sept pieds et elle s'ouvre comme une armoire à deux battants. Le condamné était jeté dans ce coffre armé de pointes de fer à l'intérieur, lesquelles, quand les parois se refermaient, poignardaient le malheureux en vingt ou trente endroits.
Au dessous de cette machine infernale était ouverte une oubliette au fond de laquelle le cadavre tombait émietté et pourri dans un ruisseau souterrain, pour servir de nourriture aux poissons."
Cette vierge de fer fut beaucoup visitée mais elle fut totalement détruite au cours de la dernière guerre lors des bombardements aériens de Nuremberg.